L’un des principaux objectifs du programme gouvernemental « Mais Habitação » est d’augmenter le nombre de maisons et d’appartements disponibles sur le marché. Cependant, il est peu probable que cela se produise.
Selon l’édition de ce mercredi du supplément Público Imobiliário du journal Público, l’écrasante majorité des promoteurs immobiliers s’attendent à ce que le marché résidentiel national n’apprécie pas les mesures annoncées par le gouvernement d’António Costa, ce qui entraînera une perte de confiance de la part des investisseurs. La dernière enquête menée par le cabinet Confidencial Imobiliário et l’Association portugaise des promoteurs et investisseurs immobiliers (APPII) révèle que 91 % des promoteurs interrogés pensent que le paquet « Plus de logements » entraînera une diminution de l’offre de propriétés à vendre et, par conséquent, une augmentation des prix.
Le directeur de Confidencial Imobiliário Ricardo Guimarães affirme même que les promoteurs font une « évaluation négative de tous les paramètres » et que dans beaucoup d’entre eux « le programme semble même produire des effets contraires à ceux recherchés »: « Il affectera la confiance des investisseurs, provoquant une baisse de l’offre, ce qui se traduira par une stimulation des hausses de prix », déclare le responsable.
Cependant, les répondants considèrent qu’il y a des aspects positifs, même s’ils sont marginaux. La simplification des procédures d’octroi de licences est perçue comme un élément positif par les investisseurs, bien que près de la moitié d’entre eux pensent que la mesure n’aura pas les effets escomptés. En fait, les délais d’octroi des licences et la bureaucratie sont perçus comme l’un des principaux obstacles à l’activité immobilière, ainsi que l’instabilité législative et fiscale causée par le nouveau programme.
Unautre problème aggravé par le nouveau programme est le manque d’attractivité de la construction pour le marché de la location (ce que l’on appelle « construire pour louer »). L’enquête Confidencial montre que seuls 12 % des investisseurs considèrent la location comme attrayante, contre 40 % au trimestre précédent. Le nombre d’investisseurs qui considèrent que ce marché n’est absolument pas viable est passé de 14 % à 32 %.
Les perspectives pour les investisseurs sont celles d’une réduction de l’offre et d’une atténuation de la hausse, voire d’une stabilisation des prix au cours du trimestre.